En divulguant les télégrammes diplomatiques des ambassades des USA à travers le monde, Wikileaks a pris a contrepied la politique de la transparence prônée par Obama – dont nous avons montré notamment les applications dans le domaine de la téléphonie mobile et des applications dites civiques – mais aussi, on le sait moins, par Hilary Clinton. Cette dernière, en effet, exporte également cette problématique dans une diplomatie qualifiée de Smart Power. Dans le cadre de cette diplomatie de la transparence, le mobile est utilisé comme un outil privilégié avec par exemple des actions de surveillance des élections organisées par sa propre ambassade en Guinée ou par le soutien des fondations américaines comme celle du fondateur d’Ebay à des réseaux militant pour la tranparence gouvernementale dans le monde. L’objectif de ces actions notamment en Afrique subsaharienne est d’en finir avec l’impunité et de responsabiliser les gouvernements afin de stabiliser les démocraties émergentes en Afrique pour in fine y investir pour son développement. Voici donc le contexte en ce qui concerne le rapport entre transparence et mobile. D’autres axes sont traités – qui se rapportent à nos autres travaux sur les relations entre culture et politique – dans ces slides, telle la dimension de mise en scène dans les différentes phases d’action de Wikileaks, que nous traitons comme une superproduction transmédia dont chacun peut être le héros. Bonne lecture de ces slides et de la transcription de la conférence dans les commentaires par ici.
#Wikileaks : de la transparence à l’aveuglement
(Slides de la conférence « Que Faire » organisée par le Peuple Qui Manque, Beaubourg, 18/12/2010)